Depuis son premier livre publié chez Maspéro en 1966, Rationalité et irrationalité en économie, Maurice Godelier, anthropologue à l’œuvre immense aussi bien sur le terrain que dans la vie des idées, a distingué assez tôt ce qui relève de l’imaginaire (tout ce qui est imaginaire est imaginé) et ce qui relève de « l’imaginé » qui, pour lui, surclasse ce que Lacan appelait le symbolique. Dans les mythes et dans les religions, par exemple, ce qui est imaginé n’est jamais pensé ni vécu comme imaginaire par ceux qui y croient. Cet imaginé-là est en quelque sorte plus réel que le réel. En imaginant, dit Maurice Godelier, l’homme peut rendre possible l’impossible. Peut-on étendre cette proposition à tout le champ des croyances ?
Maurice Godelierphilosophe, anthropologue, directeur d'études à l'EHESS, ancien directeur du CREDO, médaille d’or du CNRS Bibliographie :
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Jean-François Reyprofesseur honoraire de philosophie Bibliographie :
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Arnaud Bouanicheprofesseur de philosophie en classes préparatoires au lycée Carnot-Gambetta d’Arras, président de PhiloLille |