Nos maisons d’arrêt, maisons centrales, et centres de détention, n’ont rien de « maisons » : espace limité, isolement, promiscuité, ennui, organisation bureaucratique forment une expérience totale et spécifique de l’enfermement, dégradante non seulement pour les détenus, mais aussi leurs familles et les personnels pénitentiaires. Dégrader : condamner la personne à perdre son identité. Comment la prison, lieu de « concentration des souillures » peut-elle alors accomplir l’une de ses missions : la réinsertion ?
Corinne Rostaingsociologue, professeure à l’Université Lyon 2 Bibliographie :
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Karine Bocquetprofesseure de philosophie au lycée Albert Châtelet de Douai |