En partenariat avec : le lycée Pierre d'Ailly de Compiègne
La science-fiction est ce mauvais genre qui renoue en toute logique avec une aventure qui va au gouffre...la nôtre. Elle déroule avec méthode les hypothèses les plus sérieuses de ce qui nous est étranger et radicalement autre dans une multiplicité d’ implacables expérimentations. D'où ces écritures si particulières qui proposent de quitter la terre si étroite de la causalité, pour naviguer au-delà des rivages du connu. Alors la narration s'ouvre à des récits qui sont en totale rupture avec l'opéra des figures vraisemblables. Le space opera forme des cycles lents autour de "choses en soi". Il affronte le choc, la singularité d'une expérience qui ne se laisse plus conduire par la raison pour nous faire éprouver au plus profond de notre imagination les soubresauts de l'Être. Ses plus beaux noms sont Wells, Lovecraft, Van Vogt, K. Dick, Asimov, Robinson, Clarke, Baxter, Farmer, Wilson, Vinge, Banks... Pourquoi ne pas admettre que la science fiction est aujourd’hui le nom de la métaphysique puisque en tant qu’exploration du possible elle en réalise les idées ?
Jean-Clet Martinprofesseur de philosophie au lycée Jean-Jacques Henner d’Altkirch, directeur de programme au Collège international de philosophie, HDR, directeur de la collection Bifurcations aux éditions Kimé Bibliographie :
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Mickaël Perreprofesseur de philosophie au Lycée Pierre d’Ailly de Compiègne |