Dans nos pays, la religion est séparée de la politique et le droit ne reconnaît pas l'accusation de blasphème, l'insulte faite à Dieu. Or, pendant les années 1960 à 1990, en France, en Grande-Bretagne et aux USA, des groupes chrétiens (parfois des Eglises) ont voulu censurer des films sous prétexte qu'ils portaient atteinte aux « sensibilités religieuses blessées ». Jeanne Favret-Saada a enquêté sur la façon dont cette expression a été mise en circulation à propos de quatre films célèbres, avant d'être reprise par des activistes musulmans à partir de l'affaire Rushdie.
Jeanne Favret-Saadaanthropologue, agrégée de philosophie, directrice d'études honoraire à l'École pratique des hautes études, section des Sciences religieuses (chaire d'Anthropologie religieuse de l'Europe) Bibliographie :
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Arnaud Esquerresociologue, chargé de recherche au CNRS |