Les Moissons du ciel met aux prises deux hommes et une femme, nouant classique trio amoureux et différences de classes sociales, dans le contexte rural et agricole de la fin du XIXe siècle, quand le Far West finissant laissait progressivement la place à la civilisation industrielle. Terrence Malick filme avec génie les champs de blé, les ciels changeants, le travail collectif, place humains ou animaux dans ses cadres avec la maestria du peintre qui distribue ses couleurs dans un tableau. Dès le générique du film, on comprend pourquoi la peinture de Jean-François Millet servit de modèle pour magnifier l’image du monde paysan et ouvrier du nouveau continent.
Elise Domenachphilosophe, maîtresse de conférences à l'ENS de Lyon, critique de cinéma aux revues Esprit et Positif Bibliographie :
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Régis Cotentinchargé de programmation contemporaine au Palais des Beaux-Arts de Lille, plasticien, historien d’art, commissaire de l’exposition Expérience Goya |