Qu’ils nous « tombent dessus » au quotidien ou qu’ils soient élaborés par un scientifique, les problèmes mettent en lumière nos limites, en matière de compréhension, de savoir ou de savoir-faire. Ils révèlent aussi notre capacité à nous interroger et à mobiliser nos ressources. Matériel, sanitaire, théorique, familial ou économique, le terme problème est utilisé tous azimuts. Quel est alors le « noyau commun » de ces usages ? Quelle est l’essence du problème ? Si la philosophie n’a nullement le monopole du problème, l’activité d’en produire et d’en examiner lui est consubstantielle. Il conviendrait alors d’enquêter sur la nature et sur une éventuelle spécificité du problème philosophique et d’interroger la pertinence d’une histoire de la philosophie conçue à l’aune de l’idée même de problème.
Philippe Daninoagrégé et docteur en philosophie, professeur en CPGE Bibliographie :
|
Eva Leratprofesseure de philosophie au lycée Faidherbe de Lille |