L’eau est pour nous un simple flux à gérer. Elle est canalisée, maîtrisée, distribuée, à portée de robinet. Et pourtant les nappes phréatiques s’épuisent, les neiges éternelles disparaissent, la désertification croît. Alors que pour le philosophe Thalès l’eau est le principe de toute chose, pour Lavoisier elle est un composé chimique, et le monde en est désenchanté. Parcourir l’histoire de l’eau est une bonne manière d’entrer dans la question écologique qui est l’un de nos enjeux majeurs. C’est aussi une question de pratiques. Or, nos pratiques sont tributaires d’un imaginaire. Avec notamment Gaston Bachelard et Paul Ricœur, il nous faut produire une nouvelle poétique pour l’écologie, il y a urgence.