Si l’impératif de performance pèse dans le sport plus encore qu’ailleurs, en projetant un corps indéfiniment perfectible, c’est la société tout entière qui est aujourd’hui traversée par l’obsession de la santé parfaite, de la jeunesse et de la beauté éternelles. Que voulons-nous faire de notre corps ? Tout ce qui est techniquement réalisable doit-il être réalisé ? Alors qu’il nous promet tous les jours « un plus loin, plus haut et plus vite », le sport ne nous invite-t-il pas à nous poser ces questions éthiques fondamentales, malgré lui ?