10h-12h : Visite de l’exposition
14h-18h : Rencontre ponctuée de lectures par Francine Auger-Rey
Il y a cinquante ans paraissait L’Anti-Œdipe, premier volet d’un diptyque conçu et corédigé par Gilles Deleuze, philosophe et Félix Guattari, psychanalyste à la clinique de La Borde. Il parait à une époque de bouillonnement et d’effervescence, propice aux simplifications : vague de l’antipsychiatrie en France, Italie, Royaume Uni, Allemagne. Cet ouvrage hors norme, aussi stimulant que déconcertant ne s’y laisse pas réduire. Il lui emprunte pourtant un langage où s’expriment les « forces productives de l’inconscient » enfermées dans la problématique œdipienne de la psychanalyse. Contre Lacan, les deux auteurs opposent à l’inconscient « structuré comme un langage », un inconscient créateur conçu comme « machine désirante ». Cet ouvrage a peut-être raté sa cible : c’est une question ouverte. Mais il est associé à toute une série d’expérimentations et réalisations plastiques, musicales et littéraires qui se poursuivent aujourd’hui, souvent en référence à cet ouvrage et à ses lectures.