Daouda Sow, champion de boxe d’origine sénégalaise, décrit ce sport comme une éthique axée sur le travail, la motivation, la rigueur et la persévérance, des valeurs qui permettent de se défendre et de s’accomplir. Sensible à la situation de certains jeunes issus des « quartiers difficiles », il décide de transmettre son amour de la boxe dans un foyer de réinsertion de jeunes délinquants.
Elsa Dorlin, philosophe, retrace une généalogie de l’autodéfense politique. Sous l’histoire officielle de la légitime défense affleurent des pratiques ensevelies où le fait de se défendre en attaquant apparaît comme la condition de possibilité de sa survie comme de son devenir politique.
Comment s’en sortir et s’accomplir quand on est désarmé et sans défense? Comment devenir quelqu’un, lorsqu’on est soumis à un pouvoir violent, à un gouvernement défensif qui épuise les sujets? Comment se défendre sans s’abîmer? C’est l’objet des « éthiques martiales de soi » comme la boxe et les sports de combat.