Auditorium du Palais des Beaux-Arts
18 bis rue de Valmy59000 Lille
Théologie et engagement
Lorsqu’il est question de l’engagement politique, surtout en faveur de la démocratie et de l’égalité sociale, on cite rarement les motifs théologiques. Il est pourtant possible de fonder un engagement sur la foi, et cela sans réduire la religion à la morale. En 1933, le théologien calviniste Karl Barth participe à la rédaction de la déclaration de Barmen, premier acte de résistance de l’Eglise confessante allemande contre Hitler : en cet instant crucial, pour de nombreux chrétiens, la foi fut un appui décisif pour s’engager contre l’oppression. Et pourtant le même Karl Barth ne devait cesser de mettre en garde contre la tentation de faire descendre Dieu dans les affaires humaines. Aujourd’hui, alors que le fanatisme religieux connaît un regain mondial et que se répand une conception restreinte de la laïcité, la foi peut-elle être encore mobilisée dans la discussion politique ? Ou est-elle vouée à n’être plus qu’une affaire privée ?
En présence de
Michaël Foessel
philosophe, professeur à l’École polytechnique, co-directeur de la collection L’Ordre philosophique au Seuil
- Le temps de la consolation (Seuil), 2015
- La nuit : vivre sans témoin (Autrement), 2017
- Etat de vigilance : critique de la banalité sécuritaire (Points), 2016
- Après la fin du monde : critique de la raison apocalyptique (Seuil), 2012
Modérateurs :
Eric Aeschimann
écrivain, philosophe et journaliste à L'Obs
- Dieu n’existe pas encore (Flammarion), 2008
- « Libération » et ses fantômes (Seuil), 2007
- Chirac d’Arabie (Grasset), 2006
Mathieu Gervais
sociologue, enseignant en Histoire des religions à Polytechnique