Auditorium du Palais des Beaux-Arts
18 bis rue de Valmy59000 Lille
Jean-François Millet sous l’œil de Michael Cimino
L’autre grand cinéaste américain, avec Terrence Malick, qui a puisé son inspiration dans les œuvres de Jean-François Millet est Michael Cimino. Notamment dans Voyage au bout de l’enfer (The Deer Hunter) et plus encore dans La porte du paradis (Heaven’s Gate). Cette immense fresque épique, tourbillonnante, spectaculaire et intimiste à la fois, d’une grande audace structurelle, se fait le tombeau des rêves d’une nation et des mythes fondateurs de l’Ouest. Dans des plans panoramiques qui épousent la monumentalité des grands espaces américains, l’inspiration de Millet sublime la transhumance des migrants à pied, à cheval, par le train ou sur des chariots de fortune. Dans une autre séquence, le cinéaste illustre la servitude d’un groupe de femmes qui remplacent des chevaux de trait pour tirer une charrue. La cruauté de cette scène pousse la référence à Millet à son comble pour déconstruire la légende du Far-West
Projection du film La porte du paradis, de Michael Cimino (1980, couleur, version director’s cut, 220’, vostf) suivie d’un débat
En présence de
Élise Domenach
philosophe, maîtresse de conférences à l'ENS de Lyon, critique de cinéma aux revues Esprit et Positif
- Fukushima en cinéma. Voix du cinéma japonais (Université de Tokyo), 2015
- Stanley Cavell, le cinéma et le scepticisme (PUF), 2011
Modérateur :
Régis Cotentin
chargé de programmation contemporaine au Palais des Beaux-Arts de Lille, plasticien, historien d’art, commissaire de l’exposition Expérience Goya