Citephilo 2017 Journée cinéma

Auditorium du Palais des Beaux-Arts

18 bis rue de Valmy
59000 Lille
République - Beaux-Arts

Cycle L’art cinématographique de Victor Erice, 2ème temps

samedi 25 novembre 2017 de 20h00 à 22h00

20h: Introduction au cycle
20h15 : Projection de L’esprit de la ruche (El Espiritu de la Colmena), film de Victor Erice (1973, Espagne), 97’ (couleur, VO espagnole sous-titrée en français)
Le premier long-métrage de Victor Erice, un des meilleurs films espagnols de toujours, est construit autour du mythe de Frankenstein, recréé dans l’esprit d’une fillette (Ana, huit ans) après qu’elle ait vu le film de James Whale dans une séance de cinéma ambulant au village. L’Esprit de la ruche, fiction qui sait inclure acteurs non professionnels et documentaire (la séance de cinéma au village), se déroule dans une atmosphère oppressive, celle de la province, dans l’Espagne des années qui firent suite à la guerre civile, et en même temps dans un climat quelque peu irréel.

Victor Erice est un des cinéastes les plus décisifs et en même temps un des plus secrets du cinéma contemporain. Né en Biscaye (Pays basque) en 1940, il vit et travaille à Madrid. Il fut, dès les années ’60, outre réalisateur de courts-métrages, un observateur critique et théoricien du cinéma de ce temps (proche de cinéastes importants, notamment Luis Bunuel, dont il fréquenta les tournages) : il écrivait alors pour les revues Nuestro Cine et Cuadernos de Arte y pensiamento, avant de réaliser ses trois grands long-métrages (L’esprit de la ruche, 1973 – Le Sud, 1983 – Le songe de la lumière, 1992). Il a alors pris une place de maître, dans le cinéma espagnol, aux yeux de réalisateurs comme José Luis Guerin ou Mercedes Alvarez, et gagné une légitimité hors des frontières de son pays, ainsi que l’amitié de grands cinéastes comme Abbas Kiarostami, avec lequel il a édité une correspondance filmée ou comme Bela Tarr, à l’Ecole de cinéma (Film Factory) duquel il a enseigné à Sarajevo. Ce cycle L’art cinématographique de Victor Erice expose, en trois rendez-vous (jeudi 23, samedi 25 et dimanche 26 novembre), les films les plus représentatifs d’une œuvre rigoureuse et sensible, marquée, dans sa genèse, par le franquisme vécu dans l’enfance et dans la jeunesse ; l’ensemble d’une œuvre saluée en 2014, par un « Léopard » au festival de Locarno.

Modérateur :

JL

Jacques Lemière

chercheur associé, sociologie et anthropologie, au Laboratoire CLERSE-CNRS, Université de Lille, responsable pour l’art du cinéma à Citéphilo