Lycée Pierre de la Ramée
1 rue Jules Siegfried02100 Saint-Quentin
Céder n’est pas consentir
« Céder n’est pas consentir. » Cela semble une évidence. Il faut affirmer l’existence d’une frontière entre « céder » et « consentir ». Pourtant, il existe quelquefois une proximité dangereuse entre les deux. Le consentement en effet comporte toujours un risque : jamais je ne peux savoir à l’avance où celui-ci me conduira. Se pourrait-il dès lors que le consentement laisse la voie libre au forçage ? L’expérience de la passion, l’angoisse dans le rapport à l’autre, l’obéissance au Surmoi peuvent brouiller la frontière au sein même du sujet entre le consentement et le forçage. À partir de l’actualité du mouvement #MeToo et du récit de Vanessa Springora, Clotilde Leguil explore les racines subjectives du consentement. Depuis la psychanalyse, elle montre que le désir n’est pas la pulsion et que la confrontation au forçage laisse une marque ineffaçable. Pourquoi ne puis-je rien en dire une fois que celui-ci a eu lieu ? Comment à nouveau consentir à dire ?
En présence de
Clotilde Leguil
philosophe, psychanalyste, professeure des universités au département psychanalyse de l’Université Paris 8
- L’être et le genre. Homme/femme après Lacan (Puf), 2015
- “Je”. Une traversée des identités (Puf), 2018
- Les amoureuses. Voyage au bout de la féminité (Seuil), 2009
- L’ère du toxique, nouveau malaise dans la civilisation (Puf), 2023
Modérateur :
Yasmine Allioui Farah
professeure de philosophie au lycée Pierre de la Ramée de Saint-Quentin