La réserve est un carrefour de sens. En tant qu’attitude du sujet, elle est synonyme de pudeur, de retenue. Au pluriel, elle désigne nos ressources, parfois cachées. Elle se prolonge dans un espace de médiation : « réserve » est aussi le chiffre de la résistance qui tient bon dans l’épreuve, loin de la geste dramatique du héros, de la dramaturgie du saint, loin aussi du carnaval des bourreaux, des compromis « pourris ». Par ses recherches comme par les expériences qui les alimentent, ce travail interroge notre présent.