Quarante ans après sa mort, Ernst Bloch demeure un philosophe mal connu. Son livre majeur, Le Principe espérance, n’est appréhendé qu’à partir de la lecture polémique et parcellaire qu’en fît Hans Jonas dans Le Principe responsabilité. Pourtant cette somme encyclopédique sur l’utopie, qui analyse ce qui pousse l’Homme à vouloir changer un monde qui ne le satisfait pas, mérite que l’on s’y attarde davantage. La synthèse hétérodoxe de l’horizon religieux et de la philosophie marxiste permet de porter un regard neuf sur de nombreux aspects de notre époque.