Face au désastre climatique, aux ravages de la globalisation néolibérale, à la montée des nationalismes, il est vain de compter sur la « communauté internationale » pour surmonter les antagonismes des souverainetés étatiques. Relever de tels défis requiert à l’inverse de concevoir une nouvelle cosmopolitique, qui ne soit pas un idéal philosophique ou une utopie sentimentale, mais une action collective au-delà des frontières. La voie en est aujourd’hui tracée à travers les expérimentations qui se développent via les luttes écologistes, féministes, antiracistes, autochtones, syndicales et paysannes, autant de mouvements esquissant la texture des communs, ces institutions fondées sur l’autogouvernement des milieux de vie.