Auditorium du Palais des Beaux-Arts
18 bis rue de Valmy59000 Lille
Le refus du corps comme destin
La rencontre a été enregistrée
Il s’est produit dans les sociétés occidentales, à partir de la fin des années 1960, ce que la sociologue Dominique Memmi a appelé un double refus du « corps comme destin », qui s’est traduit d’une part en une résistance croissante à toute emprise sur les corps, et d’autre part en un refus de toute assignation à une destinée particulière en raison d’un trait corporel, qu’il s’agisse du sexe biologique, de la couleur de peau ou d’un handicap. Le corps, libéré des injonctions extérieures, devient alors un outil possible, un endroit, un palimpseste où signifier son ineffable singularité. C’est ainsi que l’on peut comprendre la massification de pratiques telles que le tatouage, ou la chirurgie esthétique. Que nous dit cette montée en puissance du corps comme support d’identité sur les transformations des sociétés contemporaines ?
En présence de
Dominique Memmi
directrice de recherches en sciences sociales au CNRS, membre du CSU Cresppa
- Quel corps demain ? Corps et sciences sociales (CNRS Éditions), 2016
- La revanche de la chair. Essai sur les nouveaux supports de l’identité Paris (Seuil), 2014
- Anatomie du dégoût (Puf), 2011, co-autheur : Gilles Raveneau et Emmanuel Taïeb
Modérateur :
Anne Dujin
rédactrice en chef de la revue Esprit