Dès ses premiers travaux comme instituteur et éducateur à Armentières et à Lille, Fernand Deligny (1913-1996) n’a cessé de mener de front un engagement politique, une intense activité d’écriture, une pratique inventive de la caméra. Ses chemins ont croisé la philosophie et l’anthropologie de son temps, comme en témoigne sa correspondance. Dans les Cévennes où il cartographie les lignes ‘’d’erre’’ des enfants autistes qui lui sont confiés, il conjugue le besoin d’immuable « de ces gamins-là » et la circonstance que lui offre la vie.