Auditorium du Palais des Beaux-Arts
18 bis rue de Valmy59000 Lille
Oser pleurer (Albin Michel)
Loin que les larmes se réduisent au chagrin, au désespoir et à la perte, Guillaume Le Blanc soutient que pleurer nous rend pleinement humains et manifeste notre liberté. Des pleurs solitaires – larmes d’Achille, de Priam, d’Enée ou d’Antigone, de la sainte Thérèse du Bernin, du marin d’Odessa dans Le cuirassé Potemkine – aux larmes solidaires – celles des « folles de la place de Mai », de Greta Thunberg ou du 11 septembre 2001 – il esquisse une métaphysique des larmes à rebours de la fragilité qu’on leur attribue. Lorsque celles-là, solitaires, deviennent solidaires, elles apparaissent comme une force politique. En osant pleurer, on ne fait pas que déplorer, on accuse, on réclame justice : un peuple en larmes est un peuple en armes.
En présence de
Guillaume Le Blanc
professeur de philosophie à l’Université de Paris, directeur du Laboratoire du Changement Social et Politique (LCSP) et rédacteur à la revue Esprit
- L’invisibilité sociale (PUF), 2009
- Canguilhem et les normes (PUF), 2008
- Courir : méditation physique (Flammarion), 2012
- Que faire de notre vulnérabilité ? (Bayard), 2011
- La fin de l’hospitalité (Flammarion), 2017, co-autheur : Fabienne Brugère
- L’insurrection des vies minuscules (Bayard), 2014
- Vaincre nos peurs et tendre la main. Mobilisons-nous pour les exclus ! (Flammarion), 2019, co-autheurs : le Secours catholique, Emmaüs solidarité et ATD-Quart Monde
- Vies ordinaires, vies précaires (Seuil), 2007
Modérateur :
Hervé Vautrelle
agrégé et docteur en philosophie, professeur de philosophie en CPGE aux lycées Faidherbe et Gaston Berger à Lille
- Qu'est-ce que la violence ? (Vrin), 2009
- Commentaire de la Critique de la raison dialectique de Sartre (Ellipses), 2001